Le temps que je respire
C'est ainsi quand les nuages s'arrêtent
Moi aussi je dois me vider la tête
Par ici les souvenirs s'émiettent
Et la vie est tellement plus honnête
Laissez-moi juste un instant, un moment vacillant, un rien de temps
Pour voguer dans un grand champ de blanc, sans penser, sans regrets, pureté d'insouciant
Arrêtez-vous le temps d'un soupir, un sourire, un collyre, le temps que je respire
Avant de sauter, avant de partir, et foncer tête baissée dans une explosion de rire
.....Et foncer tête baissée dans un nouveau délire
Trop remplit trop subit trop de haines au pluriel trop d'amours de détours trop de gênes pour elle si vraiment vous voulez que je reste laissez-moi laissez-moi lâcher du lest dans quelques jours tout à vous prêtez moi quelques heures hors de tout hors des fous je me sens comme prisonnier de la cage d'escalier vacillant d'étages en étages je ne réclame qu'une pause un silence un battement de coeur une immense clémence pour un triste chanteur je veux juste évacuer un trop plein de noirceur un sang d'encre dilué à force de rancoeur un baiser un souffle un craquement d'alumette une caresse légère pour me vider la tête devenir pauvre fou sot dans l'incompris devenir ignorant face à l'infini pour redevenir enfant et réapprendre la vie
-- avril 2006 --